Chiffres clés de l’édition
Une des missions du SNE est de communiquer sur les chiffres de l’édition. En effet, les statistiques du SNE sont une référence dans le domaine du livre en raison de leur complétude et de leur exhaustivité. Ces chiffres sont publiés chaque année dans "Les chiffres de l'édition", rapport statistique du syndicat.
SOMMAIRE
Principaux chiffres 2023
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 911 millions d’euros en 2022 à 2 945 millions d’euros en 2023, soit une hausse de 1,16%. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 448,5 millions en 2022 à 439,7 millions en 2023, soit une baisse de 1,96%. Si l’on compare 2023 à 2019, année de « référence » prépandémie, le marché du livre continu d’afficher une croissance de 4,9% en valeur et 1,1% en volume.
L’IMPORTANCE DES DROITS D’AUTEUR
Les droits d’auteur portés en charge ont augmenté de 1,43% par rapport à 2022. Leur montant s’élève à 521,1 millions d’euros en 2023, contre 513,8 millions d’euros en 2022. Le poids des droits d’auteur dans le chiffre d’affaires des maisons reste stable. Les droits d’auteur représentent en moyenne 10,7% du CA PPHT de l’échantillon en 2023.
À L’INTERNATIONAL
Les droits de 14 648 titres ont été cédés pour traduction en 2023 : 12 467 pour des contrats de cession (85,1% du total) et 2 181 pour des contrats de coédition (14,9%). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international est positive en 2023, en hausse de 3,4% par rapport à 2022 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a augmenté de 1,7% et celui des coéditions de 13,7%. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (55% du total) est cédé en bande dessinée ou en jeunesse. Pour la deuxième année consécutive, ce n’est pas le chinois mais l’espagnol qui arrive en tête des principales langues de traduction (+ de 1 660 contrats conclus).
L’ÉDITION NUMÉRIQUE
En 2023, ce marché a généré un chiffre d’affaires de 283 M€ en légère baisse de 0,77% par rapport à 2022. La forte progression du segment littérature (+14,5%) est en partie imputable à l’amélioration de l’échantillon, avec l’arrivée de nouveaux répondants sur le segment très dynamique de la romance. Le segment professionnel et universitaire est en baisse (- 4,6%) notamment en raison de la décision certaines organisations publiques ou internationales de mise en open data de leurs publications. La part des ventes numériques dans le chiffre d’affaires total des éditeurs s’établit à 10,12%.
Principaux chiffres 2022
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 3 078,6 millions d’euros en 2021 à 2 911 millions d’euros en 2022, soit une baisse de 5,4%. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 486,1 millions en 2021 à 448,5 millions en 2022, soit une baisse de 7,7%. Ces données en baisse doivent cependant être relativisées. En effet, si l’on compare à 2022 à 2019 (année de « référence » prépandémie), le marché du livre est en croissance de 3,7% en valeur et 3,1% en volume.
CESSIONS ET COÉDITIONS
Les droits de traduction de 14 342 titres ont été cédés en 2022 : 12 423 pour des contrats de cession (86,6% du total) et 1 919 pour des contrats de coédition (13,4%). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international s’est contractée en 2022, en baisse de 14,5% par rapport à 2021 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a diminué de 13,8% et celui des coéditions de 18,7%. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (57% du total) est cédé en bande dessinée ou en jeunesse. Pour la première fois, ce n’est pas le chinois mais l’espagnol qui arrive en tête des principales langues de traduction (+ de 1 590 contrats conclus). Viennent ensuite le chinois, l’italien, l’allemand, et l’anglais.
L’ÉDITION NUMÉRIQUE EN PROGRESSION
En 2022, le marché de l’édition numérique, tous supports et toutes catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d’affaires de 285,2 M€ en progression de 4,4% par rapport à 2021. Cette progression est notable, dans un contexte où le chiffre d’affaires total des éditeurs sur leurs ventes de livres est en baisse. La part des ventes numériques dans le chiffre d’affaires total des éditeurs s’établit à 10,32%.
Principaux chiffres 2021
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 740 millions d’euros en 2020 à 3 078,6 millions d’euros en 2021, soit une hausse de 12,4%, que l’on peut qualifier « d’exceptionnelle ». Le nombre d’exemplaires vendus est passé de 421,6 millions en 2020 à 486,1 millions en 2021, soit une hausse de 15,3%.
Les points marquants à l’international
CESSIONS ET COÉDITIONS
Les droits de traduction de 16 878 titres ont été cédés en 2021 : 14 515 pour des contrats de cession (86% du total) et 2 363 pour des contrats de coédition (14%). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international a été extrêmement dynamique en 2021, en hausse de 17% par rapport à 2020 : à périmètre constant,
le volume des cessions de droits a augmenté de 15,8% et celui des coéditions de 21,3%. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (59% du total) est cédé en bande dessinée ou en jeunesse. Le chinois arrive largement en tête des principales langues de traduction (+ de 2 300 contrats conclus).
LES CATÉGORIES ÉDITORIALES LES PLUS TRADUITES À L’INTERNATIONAL
La production éditoriale française connaît un vif succès à l’international. Traditionnellement, la catégorie éditoriale où le nombre de titres cédés dominait était la jeunesse. Mais depuis 2020 et pour la deuxième consécutive, la bande dessinée arrive en tête avec plus de 4 300 cessions sur l’année. Bande dessinée, jeunesse, fiction : à elles seules, ces trois catégories représentent 73,6% des titres cédés. Cette part est stable par rapport aux années précédentes.
Principaux chiffres 2020
Le chiffre d’affaires des éditeurs (ventes de livres et produit des cessions de droits) est passé de 2 806 millions d’euros en 2019 à 2 740 millions d’euros en 2020, soit une baisse de 2,36%. le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 435 millions en 2019 à 422 millions en 2020, soit une baisse de 3,1%.
Les points marquants à l’international
Les droits de traduction de 14 021 titres ont été cédés en 2020 : 12 143 pour des contrats de cession (87% du total) et 1878 pour des contrats de coédition (13%). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international s’est contractée en 2020, en baisse de 3,5% par rapport à 2019 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a baissé de 2,3% et celui des coéditions de 14%. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (56% du total) est cédé en jeunesse ou en bande dessinée. Le chinois arrive largement en tête des principales langues de traduction (plus de 1400 contrats conclus), suivi par l’italien, l’allemand, l’anglais et l’espagnol.
Principaux chiffres 2019
Le chiffre d’affaires des éditeurs (ventes de livres et produit des cessions de droits) est passé de 2 670 millions d’euros en 2018 à 2 806 millions d’euros en 2019, soit une hausse de 5 %. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui passé de 419 millions en 2018 à 435 millions en 2019, soit une hausse de 3,8 %.
Les points marquants à l’international
Les droits de traduction de 15 419 titres ont été cédés en 2019 : 13 505 pour des contrats de cession (88 % du total) et 1 914 pour des contrats de coédition (12 %). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international s’est contractée en 2019, en baisse de 4 % par rapport à 2019 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a baissé de 3,6 % et celui des coéditions de 6,9 %. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (58 % du total) est cédé en jeunesse ou en bande dessinée. Le chinois arrive en tête des principales langues de traduction, suivi par l’espagnol et l’italien (+ de 1 000 contrats conclus pour chacune de ces langues).
Principaux chiffres 2018
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 792,3 millions d’euros en 2017 à 2 670,1 millions d’euros en 2018, soit une évolution de -4,38%. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 430 millions en 2017 à 419 millions en 2018, soit une baisse de 2,52%.
Les points marquants à l’international
Les droits de traduction de 15 949 titres ont été cédés en 2018 : 13 785 pour des contrats de cession (86% du total) et 2 164 pour des contrats de coédition (14%). l’activité des maisons d’édition françaises à l’international a été dynamique en 2018, en augmentation de 2% par rapport à 2017 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a augmenté de 1,6% et celui des coéditions de 4,5%. Hors coéditions, plus d’un titre sur deux (57% du total) est cédé en jeunesse ou en bande dessinée. Le chinois arrive en tête des principales langues de traduction, suivi par l’espagnol et l’italien (plus de 1 000 contrats conclus pour chacune de ces langues).
Principaux chiffres 2017
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 837,9 millions d’euros en 2016 à 2 792,3 millions d’euros en 2017, soit une évolution de -1,61%. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 434,5 millions en 2016, à 430 millions en 2017, soit une baisse de 1,05%.
Les points marquants à l’international
Les droits de traduction de 15 460 titres ont été cédés en 2017 : 13 452 pour des contrats de cession (87% du total) et 2 008 pour des contrats de coédition (13%). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international a été très dynamique en 2017 (+9,4%) par rapport à 2016 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a augmenté de 8,3% et celui des coéditions de 17,3%.
Hors coéditions, un titre cédé sur trois l’est en jeunesse, un sur quatre en bande dessinée. Le chinois arrive en tête des principales langues de traduction, suivi par l’espagnol et l’italien (+ 1000 contrats conclus pour chacune de ces langues).
Principaux chiffres 2016
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 722,1 millions d’euros en 2015 à 2 837,9 millions d’euros en 2016, soit une évolution de +4,25 %. Cette croissance est essentiellement due à la hausse du chiffre d’affaires de l’édition scolaire. Hors scolaire, le chiffre d’affaires des éditeurs de l’année 2016 a été stable par rapport à celui de 2015 (+0,11 %).
À l’international, les points marquants
Les droits de traduction de 14 087 titres ont été cédés en 2016 : 12 296 pour des contrats de cession (87 %) et 1 791 pour des contrats de coédition (13 %). L’activité des maisons d’édition françaises à l’international est stable (-0,3 %) par rapport à 2015 : à périmètre constant, le volume des cessions de droits a baissé de 1 % tandis que celui des coéditions a augmenté de 5 %. Hors coéditions, un titre cédé sur trois l’est en jeunesse, un sur quatre en bande dessinée. Les principales langues de traduction sont le chinois, l’espagnol et l’italien (+ de 1 000 contrats conclus pour chacune de ces langues).
Des chiffres à la performance renforcée
Voir notre communiqué ici
Chaque année, le Syndicat national de l’édition publie les statistiques de l’édition. En 2017, afin de renforcer la fiabilité et la pertinence de ses chiffres, le SNE a œuvré à la modernisation de son outil statistique, se basant sur trois principes : l’amélioration de la représentativité de l’échantillon, un ajustement en conséquence de l’historique et une transparence sur les méthodes appliquées. Il a été accompagné par le cabinet de conseil AQOA dans cette démarche.
Performante et dynamique pour les éditeurs scolaires – qui ont bénéficié d’une réforme des programmes et d’un renouvellement des manuels d’une ampleur exceptionnelle – l’année 2016 a également été stable et positive pour l’ensemble de la profession.
Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 722,1 millions d’euros en 2015 à 2 837,9 millions d’euros en 2016, soit une évolution de +4,25%. Le nombre d’exemplaires vendus a augmenté de 4,11%, passant de 417,3 millions en 2015 à 434,5 millions en 2016.
Si l’on raisonne hors scolaire, le chiffre d’affaires des éditeurs de l’année 2016 a été stable par rapport à celui de 2015 (+0,11%), tandis que le nombre d’exemplaires vendus a augmenté de +2,5%.
Avec une croissance de + 8% en valeur et de +5% en volume, les ventes de livres au format poche ont connu une belle dynamique en 2016 et une évolution plus favorable que la moyenne des ventes de l’ensemble des livres.
Le marché de l’édition numérique, porté par la croissance de l’édition universitaire et professionnelle, poursuit sa progression. Il a généré, en 2016, toutes catégories éditoriales et tous supports confondus, un chiffre d’affaires de 234 millions d’euros et représente 8,65% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des statistiques 2016 dans le rapport réalisé par le SNE.
2015 : Un marché qui renoue avec la croissance pour la première fois depuis 5 ans
L’activité des maisons d’édition
Après cinq années consécutives de baisse, le revenu net des éditeurs a amorcé une légère reprise en 2015. Il a progressé de 0,6 % en valeur et de 3,5 % en volume, passant de 2,652 milliards d’euros en 2014 à 2,667 milliards d’euros pour un total de 436 millions d’exemplaires vendus.
Le chiffre d’affaires des éditeurs
Le chiffre d’affaires des éditeurs (2,667 milliards d’euros) se compose du produit de la vente de livres (2,534 milliards d’euros) et du produit des cessions de droits (133 millions d’euros). Les ventes de livres représentent 95 % des revenus nets des éditeurs et leur montant a augmenté de 0,7 % par rapport à 2014.
Le produit des cessions de droits est en légère baisse par rapport à 2014. Ces revenus complémentaires sont néanmoins importants pour les éditeurs car ils contribuent, en général, directement à leur marge nette. Ils sont le résultat des vies multiples du livre (en poche, en club, en traduction ou en adaptation audiovisuelle) et du talent des éditeurs à les générer.
Les ventes de livres par type de format
Les revenus de la vente de livres (2,535 milliards d’euros), se répartissent de manière stable, par rapport à 2014, entre livres grand format (79,8 %), livres au format poche (13,7 %) et livres numériques (6,5 %).
L’importance des droits d’auteur
Les droits d’auteur portés en charge ont progressé de 1 % par rapport à 2014. Leur montant s’élève à 442,5 millions d’euros en 2015.
Leur poids augmente régulièrement dans le chiffre d’affaires des maisons, en moyenne de 0,3 à 0,4 points par an. En 2015, ils représentent environ 10,7 % du CA PPHT du panel.
La production éditoriale, les tirages moyens et les ventes
Production éditoriale et tirages moyens
Avec une hausse très modérée du nombre de nouveautés parues en 2015 (+1,3%), la maîtrise de la production éditoriale semble amorcée, après le pic de l’année 2013 où elle avait atteint son niveau le plus élevé.
En revanche, les tirages moyens de ces nouveautés sont en baisse constante depuis plusieurs années.
La répartition des ventes par secteur
En valeur comme en volume, les trois principales catégories éditoriales qui dominent le marché sont la littérature, avec près d’un quart des ventes, suivie par la jeunesse et les livres pratiques.
La distribution
Le relevé d’activité mensuel des distributeurs (référentiel interne au SNE qui regroupe environ 90% de l’activité de distribution de livres), indique une évolution positive de l’activité de distribution de livres en 2015, en progression de 2,2% en valeur et de 1,5% en volume par rapport à 2014.
Ventes au détail et circuits de commercialisation
Selon les données fournies par GfK en termes de ventes au détail, la librairie est le premier circuit de distribution de livres en France, pour un marché évalué à 4,0 milliards d’euros TTC.
Les librairies de niveau 1 renouent avec la croissance après deux années difficiles.
Le poids des grandes surfaces alimentaires (GSA) est en baisse, signe de leur désengagement, depuis plusieurs années, sur l’ensemble des biens culturels. Les ventes de livres au sein des grandes surfaces spécialisées affichent une belle hausse, fruit de leur stratégie multicanale, notamment du web vers les magasins avec les services de clic & collect.
Le livre au format poche
Après plusieurs années de baisse, le marché du livre au format poche a connu une embellie en 2015.
Le revenu net des éditeurs est passé de 342 millions d’euros en 2014 à 348 millions en 2015, soit une hausse de 1,6%.
Le livre au format poche pèse près de 14% des ventes en valeur et 24% des ventes en volume, chiffres stables par rapport à 2014.
Avec 205,3 millions d’euros de chiffres d’affaires et près de 60 millions d’exemplaires vendus, la littérature pèse près de 60% du marché des ouvrages au format poche.
Cependant, cette part est en recul par rapport 2014 (-2,9%), au profit d’autres catégories comme le pratique (+7,7%) ou les sciences humaines et sociales (+7,3%).
L’édition numérique
Le marché de l’édition numérique
En 2015, le marché de l’édition numérique, tous supports et toutes catégories éditoriales confondus, a généré un chiffre d’affaires de 163,8 millions d’euros, en progression de 1,5 %.
Cela représente 6,5 % du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. L’édition numérique continue sa progression et voit son poids augmenter dans les revenus des maisons d’édition, quoique de manière plus modérée que les années précédentes. Le marché est porté par l’édition professionnelle, notamment l’édition juridique.
L’édition numérique grand public
L’édition numérique grand public (c’est-à-dire hors scolaire et hors édition professionnelle – notamment juridique), a généré, en 2015, un chiffre d’affaires de 63,2 millions d’euros. Cela représente 3,1% du chiffre d’affaires de l’édition trade, contre 2,9% en 2014. La littérature est en tête des ventes grand public, avec près de 20% de parts de marché, suivie par la catégorie des livres pratiques.