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Un nouveau Dialogue auteur/éditeur organisé par la FEE à Strasbourg
Le 22 novembre, la Fédération des éditeurs européens (FEE) a organisé le Dialogue auteur/ éditeur entre l’écrivain espagnol Javier Cercas et son éditeur Juan Cerezo / Tusquets, accompagnés de Luigi Brioschi, son éditeur italien. Cette soirée réussie a réuni une vingtaine d’invités, dont 8 députés européens :
- Iban Garcia del Blanco (Espagne, Socialistes et Démocrates/ S&D), membre des Commissions Juridique (JURI) et Culture (CULT), parrain de l’événement,
- François-Xavier Bellamy (LR/ Parti Populaire Européen), membre des commissions Industrie et Recherche (ITRE) et CULT, parrain de l’événement,
- Emmanuel Maurel (Gauche Républicaine et Socialiste), membre des commissions Commerce international, CULT et JURI.
- Thomas Frankowski (Pologne, PPE), membre de la commission CULT et auteur du rapport sur le livre
- Ladislav Ilčić (Croatie, Conservateurs), membre de la commission ITRE
- Maria Manuel Leitão Marques (Portugal, S&D), membre des commissions Marché Intérieur et Consommateurs (IMCO) et JURI
- Diana Riba i Giner (Espagne, Verts), membre des commissions CULT et Libertés Civiles (LIBE)
- Inese Vaidere (Lettonie, PPE), membres des commissions Économique et Environnement.
Ainsi que 8 assistants parlementaires, dont ceux d’Emmanuel Maurel et de Geoffroy Didier.
Iban Garcia del Blanco a introduit le dialogue en rappelant l’importance de la protection du droit d’auteur. Javier Cercas a cité un philosophe selon lequel le succès d’un livre est le résultat de la rencontre en l’obsession privée d’un écrivain et de la nécessité publique d’une société, et mis en avant le caractère universel de la littérature. Il a souligné l’importance d’avoir un éditeur, y compris à l’étranger, pour bénéficier d’une stratégie et de contacts avec les libraires: « le libraire est la personne qui donne au lecteur le livre dont celui-ci a besoin ». En Catalogne, par exemple, c’est grâce aux libraires que des livres deviennent des « best-sellers ». Luigi Brioschi a observé que le défi est de donner au roman la forme qu’il mérite et que l’auteur et l’éditeur forment une sorte de couple. Juan Cerezo a noté que « le mérite est d’avoir du nez ».
En conclusion, François-Xavier Bellamy a reconnu le pouvoir des livres. Il a pointé la nécessité d’avoir des règles éthiques sur l’intelligence artificielle, au nom de la démocratie. Citant Hegel, il rappelé le rôle des éditeurs pour sélectionner ce qui vaut la peine d’être publié, et constaté qu’aujourd’hui, toutes les paroles sont mises au même niveau et qu’il existe une concurrence pour l’attention.