- Voeux
Vincent Montagne présente ses voeux pour 2021
Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition, a présenté ses vœux à l’interprofession du livre le jeudi 7 janvier 2021, en direct en visioconférence, organisée avec Livres Hebdo.
« Chers confrères, chers partenaires,
Chers amis,
Après cette année si particulière, si acrobatique, quelle étrange manière de nous retrouver ainsi pour célébrer la nouvelle année et vous présenter les vœux du Cercle de la Librairie, du Bureau International de l’édition française et du Syndicat national de l’édition.
Merci cher Denis Mollat, cher Nicolas Roche, de vous être tous deux prêtés à l’exercice dans ce format si singulier !
Chaque année, les vœux du SNE, du BIEF et du Cercle de la librairie sont un moment privilégié de rencontre, d’échange et d’amitié. Un moment symbolique, partagé par tous les acteurs de la chaîne du livre, des partenaires et amis du livre et, au-delà, des autres industries culturelles.
Chaque année, le plaisir est grand de partager une poignée de main, des accolades, des embrassades et une coupe de Champagne !
Cette année, hélas, rien de tout cela.
Avec ce format, nous avons souhaité, malgré la pandémie, malgré la distance qui nous est imposée, conserver ce rendez-vous traditionnel.
Merci à Livres Hebdo et à ses équipes d’avoir coordonné l’organisation de cet événement.
Si je devais résumer ou illustrer cette année 2020 en un mot, je choisirais sans hésiter « solidarité ». Cette année, toute l’interprofession du livre a marché sous un même étendard : celui de la conviction que le livre et la lecture sont des enjeux sociétaux majeurs et qu’ils méritent d’être défendus.
Face à la crise, face à l’urgence, auteurs, éditeurs, libraires et journalistes ont fait cause commune pour défendre le livre et toute l’industrie.
Avec une détermination exemplaire, nous avons multiplié les initiatives pour être vus et entendus, suscité les réunions diverses et variées, les négociations tous azimuts, avec comme seuls mots d’ordre, ce triptyque : urgence, reprise, relance…
Au nom du Bureau, je voudrais remercier toutes celles et ceux qui, par leur action, par la signature des pétitions – celle d’octobre ayant dépassé les 200 000 signatures ! – par leur indignation, leur humour parfois ravageur, ont conforté notre détermination.
Je voudrais aussi remercier le CNL et son ancien président Vincent Monadé, tous les services du ministère de la Culture qui, début avril, mettaient en œuvre les aides d’urgence pour le livre avec une exemplarité remarquée par les parlementaires. Je ne veux pas oublier les cabinets ministériels et les conseillers qui ont plaidé inlassablement pour maintenir les librairies ouvertes…
Mais celui que, au nom de nous tous, je voudrais tout particulièrement remercier, c’est notre lecteur. Manifestant, dès le 11 mai, son soutien indéfectible à son libraire, son attachement au livre comme un bien essentiel, confirmant aussi en fin d’année que le livre EST le cadeau préféré des français.
Alors, que nous réserve 2021 ? Qui le sait aujourd’hui ?
Simplement, rappelons-nous que nous sommes un secteur économique de taille modeste et que, dans la chaine du livre, chaque acteur est un entrepreneur, ce qui nous donne une agilité qu’il faut savoir préserver.
Je souhaite de tout cœur que cette année nous permette de poursuivre sur la voie de la solidarité, de l’innovation et de l’adaptation. Et cela sera plus simple si nous ne perdons pas un temps inutile à plaider pour l’évidence de laisser les librairies ouvertes…
Et je souhaite de tout cœur que la culture, et tous ses acteurs, auteurs et comédiens en particulier, puissent de nouveau et bientôt retrouver leur public et rayonner. En France et à l’étranger.
Ma conviction, vous le savez, est que toutes les industries culturelles et créatives sont intimement liées, s’inspirent les unes des autres. Du destin de l’une dépend l’autre. Tous les secteurs de la création participent au succès des œuvres, leur permettent aussi de traverser le temps et construisent mystérieusement leur résilience.
Le livre a traversé bien des crises, il a connu toutes les évolutions, toutes les révolutions.
Notre métier, l’édition de livres, est une formidable industrie, qui sait innover, s’adapter et accompagner l’évolution de l’humanité.
Nous saurons sortir de cette crise et accompagner la construction de l’après, portés en cela par l’engouement renouvelé des Français pour la lecture et le formidable espoir qu’il nous donne.
Et même si, comme l’a joliment dit Laurent Gaudé, le livre est déjà en soi un « territoire de partage et de plaisir », je nous souhaite aussi de retrouver très vite le bonheur du partage, des embrassades, des poignées de mains …
A tous, à titre personnel, et au nom des membres du bureau du SNE, de Pierre Dutilleul, et avec lui toute l’équipe du SNE, je vous présente mes vœux les plus chaleureux. »