Distribution
Les activités de diffusion et de distribution coexistent parfois au sein d’une même structure. La distribution assume les tâches liées à la circulation physique du livre (stockage, transport) et à la gestion des flux financiers qui en sont la contrepartie : traitement des commandes et des retours, facturation et recouvrement.
La distribution est une activité de plus en plus industrialisée, car un distributeur doit aussi bien assurer des mises en place significatives, voire très importantes, que du réassort à l’unité.
La rémunération du distributeur est le plus souvent liée aux flux. Or la rotation accélérée des ouvrages et l’importance croissante des retours alourdissent les frais de distribution dont la part dans le prix de vente public du livre peut varier de 8 à 15 %.
Le transport du livre est une organisation complexe, fruit de l’histoire, où Paris et la région parisienne d’une part et la province d’autre part ne relèvent pas du même système.
SOMMAIRE
Le rôle de la distribution
La distribution prend en charge la plus grande partie des tâches liées à la circulation physique du livre (stockage des livres – l’éditeur en restant le propriétaire – réception des commandes, préparation et expédition des commandes vers les différents points de vente, réception, tri, réintégration ou mise au pilon des retours) et à la gestion des flux financiers afférents (facturation et recouvrement des créances pour lesquelles le distributeur est souvent garant des paiements – ducroire -, traitement financier des retours).
La distribution est également très liée à la diffusion, puisqu’elle dépend directement de la politique commerciale de l’éditeur. C’est elle également qui recueille et restitue aux diffuseurs et aux éditeurs des éléments chiffrés d’analyse des ventes de ses clients : mises à l’office, réassortiments, retours, par titre, par centrale et par client.
Structure du secteur
Contrairement à d’autres pays, la distribution en France est essentiellement assurée par des sociétés liées directement aux maisons d’édition. La fonction de distribution peut être ou non exclusive : le distributeur assure la distribution des ouvrages de sa maison mère, mais aussi celle d’autres éditeurs qui la lui ont confiée.
Rémunération et coût
Le distributeur est rémunéré par l’éditeur soit sur des bases proportionnelles aux flux allers et retours, exprimés en prix public hors taxes, soit sur la base d’une remise fixe. On estime le coût direct de la distribution à environ 12 à 14 % du chiffre d’affaires PPHT net de retours.
Une informatisation poussée
Les modes de passation des commandes sont aussi divers que les moyens de communication existants. Si elles peuvent être communiquées par fax (12 à 15%), être prises au téléphone (8 à 12%), ou reçues par courrier (moins de 5%), elles passent de plus en plus par des échanges de données informatisées (EDI) provenant soit directement des points de vente soit des terminaux portables affectés aux représentants des forces de vente les plus nombreuses.
Pour les distributeurs les plus équipés, le mode d’acquisition des commandes par EDI peut représenter plus de 70% de l’activité, taux désormais stabilisé selon les catégories de points de vente du livre.
La mise en place de cette technique a permis des gains très importants en termes de délais d’acheminement de la commande, traitée désormais sous 48h. La quasi-totalité des commandes en EDI transitent par Dilicom.